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Téléphoner #9 - Cyril Yeterian (Bongo Joe Records / musicien)

Date: 06. August 2020

Time: 10.30


Plattenladen & Label in diesen Zeiten

Tja, es ist schwierig, aber sie konnten immerhin während dem Lockdown Platten mit dem Velo nach Hause liefern. Seitdem sie wieder geöffnet haben, kommen auch die Menschen wieder in den Laden. Es ist eine Art Treffpunkt, obwohl derzeit keine Veranstaltungen wie üblich stattfinden können. Vor der Coronazeit kamen Besucher*innen aus aller Welt. Bongo Joe ist viel mehr als ein Plattenladen, es ist auch ein Ort der Vernetzung und des Austauschs, der musikalischen und menschlichen Entdeckungen. «Mundpropaganda funktioniert in Genf gut», sagt Cyril, «Bongo Joe begrüßt ein leidenschaftliches und loyales Publikum.»

Vor der Veröffentlichung eines Albums wird sehr viel Arbeit darin investiert – das ist heikler für das Label: «das rechnet sich nie». Dies war aber schon vorher «fragil».

Die Musikszene hat sich sehr verändert: Einzelne Songs versus ganze Alben veröffentlichen.

Administration anstatt Kreativität

Die Administration als Musiker*in nimmt stetig zu. Die Arbeit hinter einem Album ist nicht sichtbar. Das Geld danach steht nie im Verhältnis mit dem Aufwand: «Zuviel Bénévol».

Um überhaupt etwas finanzieren zu können, bedeutet immer einen hohen administrativen Aufwand. Zudem werden die Gesuche immer komplizierter und aufwändiger: «Kleine Strukturen brauchen viel Energie». Dies bringt auch immer wieder Sorgen über die finanzielle Situation.

Neue Formate

Streaming ist oft ein System ohne Gagen. Zudem findet kein Retour, kein Applaus statt: «très bizarre». Man spielt für eine Kamera. Da entsteht keine Interaktion und lässt nicht viel Dynamik zu. Aber was sonst können wir in diesen Zeiten tun?

Heimweh nach Konzertmomenten

Die Musiker*innen wollen spielen und auf die Bühne gehen. Es ist schon fast eine nostalgische Erinnerung an Konzertmomente. Emotional und moralisch macht das etwas mit einem. Vorher war der Club wie ein zu Hause, der Backstage ein kleines Wohnzimmer. Das lässt schon vermissen.

Auch für die Veranstalter*innen ist die Situation alles andere als einfach, da wurden Gigs teilweise schon dreimal verschoben und ob die Konzerte zu diesem geplanten Zeitpunkt dann wirklich stattfinden können, ist nach wie vor unklar.

«Der Gap zwischen Stars und Profis ist und war immer enorm, zu beachten ist jedoch, dass die Liga B die Mehrheit bildet. Es gibt viel zu ändern, die Lebensqualität eines Musiker*in im Bereich der aktuellen Musik ist im Vergleich zur Klassik sehr niedrig.»

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Version française:

Magasin et label

La situation est difficile. « Pendant le confinement nous avons pu faire des livraisons en vélo de vinyles à domicile ». Depuis la réouverture de Bongo Joe, les gens reviennent dans le magasin. C'est un lieu de rencontre, même si pour l'instant aucun événement ne peut y prendre place comme habituellement. Avant l'époque Corona, les gens venaient du monde entier. Bongo Joe est un bien plus qu’un magasin de disques, c’est aussi un lieu de mise en réseau et d'échange, de découvertes musicales et humaines. Le "bouche à oreille fonctionne bien à Genève", dit Cyril, Bongo Joe accueille un public passionné et fidèle.

C'est plus délicat pour le label qui travaille énormément sur un album avant sa sortie : "ça ne paie jamais". A noter que cette économie était déjà "fragile" auparavant.

La scène musicale a beaucoup changé, aujourd’hui les artistes sortent davantage de chansons individuelles et moins d’albums.

Administration versus créativité

En tant que musicien, la charge que représente le travail administratif est en constante augmentation. L’immense travail, l’effort qui se cache derrière un album n'est guère visible. L'argent gagné n'est jamais proportionnel à l'effort fourni : "trop de bénévolat".

Trouver les financements demande toujours un effort administratif important. De plus, les recherches de fonds deviennent de plus en plus compliquées et élaborées : "les petites structures ont besoin de beaucoup d'énergie". Cette situation financière précaire engendre un stress constant.

Nouveaux formats

Le streaming est souvent gratuit, il ne rapporte quasi rien pour des artistes du type de ceux produit par Bongo Joe. Lors d’un concert en ligne, les réactions du public sont difficilement perceptibles, il n’y pas d'applaudissements, "très bizarre". Vous jouez pour une caméra. Il n'y a pas d'interaction, ce format ne permet beaucoup de dynamique. Mais que faire d'autre en cette période ?

La nostalgie du concert

Les musiciens* veulent jouer et monter sur scène. Il y a déjà comme une nostalgie des concerts du monde d’avant. Sur le plan émotionnel et moral, « c’est difficile et cela nous impacte ». Avant, le club était comme notre maison, les coulisses comme un petit salon. Déjà, le manque de proximité se fait sentir. Pour les organisateurs aussi, la situation est tout sauf simple. Certains concerts ont déjà été reportés trois fois et l’on ne sait toujours pas s’ils pourront avoir lieu à la date prévue.

"Le fossé entre les stars et les professionnels est et a toujours été énorme, mais il faut le souligner : la Ligue B dont nous faisons partie, est majoritaire. Il y a beaucoup à changer, a faire évoluer. La qualité de vie d'un musicien* dans le domaine des musiques actuelles est très faible par rapport à celle d’un musicien classique".


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