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Téléphoner #5 - Andrina Bollinger (Eclecta / JPTR) & Giulia Dabalà

Date: 17. Juni 2020

Time: 10.45


Zwei talentierte Sängerinnen

Giulia Dabalà arbeitet zur Zeit an ihrem neuen Album und ist im Endspurt ihres Semesters am Jazzcampus in Basel. Die 22-jährige studiert Gesang, arbeitet aber bereits als Gesangslehrerin in La-Chaux-de-Fonds und hat im Frühling die Demotape Clinic in der Kategorie Pop sowie die Auszeichnung Demo of the Year erhalten. „Ich habe das überhaupt nicht erwartet. Ich war sehr überrascht, aber habe mich unglaublich gefreut“ sagt Giulia. Es hätte viel zu tun gegeben, was sie in Zeiten Corona auf Trab gehalten hat.

Andrina Bollinger hat ebenfalls Jazz Gesang studiert und hatte sich auf viele Konzerte gefreut, bevor Corona gekommen ist und alles abgesagt werden musste. Die 29-jährige singt und spielt in verschiedenen Formationen, u.a. Eclecta und JPTR und macht viele Kollaborationen, wie beispielweise jüngst mit Erik Truffaz. In dieser Zeit hat sie gemerkt, dass es immer wichtiger wird sich im Verlauf einer Karriere zu fokussieren und zu entscheiden, wo den Schwerpunkt zu legen ist. „Es ist immer ein gewisser Kompromiss mit anderen zusammenzuarbeiten, insbesondere wenn der Perfektionismus grüssen lässt“ (Giulia ist ihr einig!) „Ich werde immer mit anderen Leuten kollaborieren wollen, aber es ist trotzdem wichtig einen eigenen Fokus zu setzen.“

Live-Stream ist nicht gleich Live

Andrina hat sich von Anfang an entschieden, keine Streaming Shows zu spielen, obwohl ein grosses Loch entstanden ist. Oftmals ist der Sound und die Qualität nicht befriedigend. Einzig hat sie im Rahmen einer Show-Reihe des Zürcher Exils mitgewirkt: „Alleine in einem Raum mit 4 Kameras und Lichttechniker – das war interessant, aber auch sehr anstrengend. Zudem ist es ein Gefühl von in die Leere zu spielen, keine Interaktion die entsteht - nichts kommt zurück ohne Publikum“. Giulia hatte nicht so viele Shows gebucht, weshalb es für sie in dieser Zeit nicht so schlimm war. Eine Streaming Show in La-Chaux-De-Fonds mit virtuellem Publikum steht ihr noch bevor. Aber auch sie ist kritisch gegenüber diesem Angebot: „Das Publikum muss gespürt werden können. Es ist eine seltsame Vorstellung an einer Show kein direktes Feedback zu erhalten“. Musik ist ein Katalisator, der Emotionen hervorbringt. Ein Live-Stream ersetzt ein Konzert nicht.

Das neue Normal

Beide hegen den Wunsch, sich mit anderen Musikschaffenden zu treffen und auszutauschen und im besten Fall noch einem Konzert zuzuhören. Die Hoffnung besteht bei beiden, dass es im Bereich der Musik bald wieder ein Stück Normalität geben wird - klar ist aber: „We are in a moment of change. We need to react now, find new ideas and solutions. Unfortunately, going back to normality is not going to happen soon“, meint Andrina. Also ein Aufruf an uns alle: lasst uns das neue Normal finden!

Web:




Version française:


Deux chanteuses talentueuses

Giulia Dabalà travaille actuellement sur son nouvel album et est dans la ligne droite de son dernier semestre au Jazzcampus à Bâle. Cette jeune femme de 22 ans étudie le chant. Elle travaille déjà comme professeur de chant à La-Chaux-de-Fonds et a gagné la Demotape Clinic de l’année en 2020 du festival M4Music. "Je n'ai jamais fait ça avant. Je ne m’y attendais pas. J'ai été très surprise, et incroyablement heureuse", Elle utilisé la période de confinement pour composer.

Andrina Bolliger a étudié le chant jazz et se réjouissait de partir en tournée, lorsque le COVID est arrivé. Toutes ses dates ont été annulées. La jeune femme de 29 ans chante et joue dans diverses formations, telles Eclecta et JPTR, et s’implique dans de nombreuses collaborations, la plus récente avec Erik Truffaz. Elle fait part de ses réflexions à l’issue de cette période de confinement. Elle souligne l’importance d’éviter de se disperser dans de trop nombreux projets, et de se concentrer davantage sur l’orientation qu’elle souhaite pour sa carrière et ses activités.

« Travailler avec les autres demandent de faire des compromis, lorsque l’on est perfectionniste cela peut être compliqué » (Giulia approuve !) "Je souhaite toujours collaborer avec d’autres artistes, toutefois il est important de garder le focus sur sa vision et son objectif".

Le live-stream, pas toujours « live »

Andrina a souhaité dès le début du confinement de ne pas faire de concerts en streaming, malgré le vide que cette situation a imposé.Elle trouve que la plupart du temps le son et la qualité ne sont pas satisfaisants. Seule exception : elle a participé à une série de concerts à l’Exil, un club zurichois : "Seule dans une salle avec 4 caméras et un éclairagiste - intéressant, mais en quelque sorte épuisant. Ce sentiment de jouer dans le vide, sans interaction, sans retour du public … ". Giulia n'avait jamais eu autant de concerts de suite, comme elle débute, cette expérience lui a tout de même été utile. Un concert en streaming à La-Chaux-De Fond avec une audience virtuelle est prévu. Elle reste toutefois critique quant au format de diffusion : "Le public doit pouvoir ressentir, être touché. Sans retour direct, un concert est une expérience étrange ". La musique est un catalyseur qui génère des émotions. Un live stream ne peut remplacer un concert.

The new normal

Toutes les deux ont le désir de rencontrer d'autres musiciens et le souhait de pouvoir retourner au plus vite écouter un concert. L'espoir d’un retour à la normale pour la musique est grand -toutefois elles sont pragmatiques : "Nous sommes dans un moment de changement. Nous devons réagir maintenant, trouver de nouvelles idées et des solutions. Malheureusement, le retour à la normale ne se fera pas de sitôt", déclare Andrina. Elle lance un appel à toutes et tous : "Construisons ensemble cette nouvelle normalité !"


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